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Le pneumothorax infectieux : à propos de 12 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.250 
J. El Ghoul 1, , N. Mkaouar 2, S. Sanaii 1, A. Bendayekh 3
1 Service universitaire de pneumologie, Médenine, Tunisie 
2 Service universitaire de pneumologie, Sfax, Tunisie 
3 Service des urgences, Médenine, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pneumothorax infectieux constitue une entité rare et parfois sévère. Son étiologie est dominée par la tuberculose dans notre région.

Méthodes

Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 12 patients colligés au service des maladies respiratoires à l’hôpital régional de Médenine entre 2012 et 2016.

Résultats

Il s’agit de 10 hommes et 2 femmes, avec un âge moyen de 32 ans. Huit patients étaient tabagiques et 2 patients avaient des antécédents de tuberculose pulmonaire. Un diabète était noté dans 5 cas. Le pneumothorax était inaugural chez 10 patients. La symptomatologie était dominée par la douleur thoracique (11 cas) et la fièvre (8 cas). Une altération de l’état général était observée chez 6 patients. Le scanner thoracique avait objectivé un hydro-pneumothorax dans 10 cas, associé à des images pulmonaires excavées dans 8 cas et une atteinte nodulaire évoquant l’origine infectieuse dans 4 cas. Les étiologies étaient représentées par la tuberculose (7 cas), abcès du poumon (2 cas), suppuration des séquelles de tuberculose (2 cas) et kyste hydatique (1 cas). Le diagnostic était confirmé par la positivité des bacilloscopies dans les crachats (4 cas), l’isolement des germes pyogènes (3 cas), biopsie pleurale (1 cas) et sérologie hydatique (1 cas). L’origine tuberculeuse était établie sur des arguments de présomption dans deux cas. Tous les patients ont bénéficié d’un drainage thoracique avec une durée moyenne de 20,6jours. Le reste du traitement était basé sur une chimiothérapie antituberculeuse, antibiothérapie à large spectre avec de la kinésithérapie respiratoire. L’évolution était favorable dans 83 % des cas. La chirurgie était indiquée dans 2 cas : échec de drainage (1 cas) et kyste hydatique (1 cas). Deux patients ont gardé une pachypleurite séquellaire.

Conclusion

Le pneumothorax infectieux est une entité rare, mais qui persiste dans notre pays. Nous insistons à travers ce travail sur l’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge adéquate afin d’éviter l’installation de séquelles qui risquent d’occasionner un handicap respiratoire à long terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A110 - janvier 2017 Retour au numéro
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